Créer sa société aux États-Unis : avantages, inconvénients, démarches, coûts

Créer sa société aux États-Unis :

Le rêve américain attire toujours autant et le monde de l’entreprenariat n’échappe pas à cette règle.

Facilités à créer son entreprise, possibilités de toucher beaucoup plus de clients potentiels, maximiser son chiffre d’affaires… Est-il vraiment si facile de créer son entreprise aux États-Unis ? Comment y parvenir ? Nous allons vous guider sur les démarches et les coûts d’une telle initiative.

Sommaire

Faire un business plan

Créer sa société aux États-Unis :

Avant de vous lancer, il faudra réfléchir à votre stratégie et voir si les États-Unis sont réellement l’endroit idéal pour lancer votre affaire. Les Américains pourraient-ils être intéressés par vos produits ou vos services ? Est-ce qu’il y a un marché existant ou potentiel ? Est-ce qu’il y a de la place pour votre entreprise ? Comment compter vous atteindre vos objectifs de chiffre d’affaires ?

Autant de questions à se poser avant d’envisager s’y installer. Il vous faut donc avant toute chose : élaborer un business plan, penser au coût du travail si vous souhaitez embaucher des employés, mais aussi aux charges et taxes imposées et aux lois à respecter. Vous devez également vérifier que vous avez l’autorisation de vivre et travailler sur le territoire. Vous pouvez toujours faire appel à un avocat sur place pour vous conseiller et vous aider dans toutes les démarches administratives.

Pour quel visa opter ?

Créer sa société aux États-Unis :

Pour créer votre entreprise dans le pays de l’oncle Sam, il est indispensable de choisir un visa. Il en existe deux ouverts aux ressortissants français : le visa E2 et le visa Start-Up Obama. Voici les principales différences entre ces derniers :

Le Visa E2

Ce visa pour les États-Unis implique d’avoir créé son entreprise sur le sol américain et d’avoir investi au moins 100 000 dollars au nom de la société (mentionné sur les factures et notes), dans le pays, avant d’en faire la demande. Cela permet de prouver que l’activité a débuté sur le sol américain (les justificatifs seront demandés.). Vos frais de déplacement (avion, logements) peuvent être comptés s’ils sont au nom de votre entreprise. Il faut également qu’un ressortissant français détienne au moins 51 % du capital et vous devez élaborer un plan d’organisation de la société avec les postes et missions de chacun. Un business plan sur 5 ans sera demandé, avec vos chiffres d’affaires prévisionnels, embauches prévues et levée de fonds pour les supporter, si c’est le cas.

Après avoir créé votre entreprise et dépensé les 100 000 euros d’investissement, vous pourrez effectuer votre demande. Pour les Français, il faut ensuite passer un entretien d’environ 30 minutes à l’ambassade américaine de Paris présentant votre projet. Les autorités s’assureront que votre projet est réel, sérieux et jugeront s’il est viable. Si vous êtes plusieurs à fonder ce projet, vous passerez tous un entretien, mais seul celui du fondateur conditionnera l’acceptation du visa E2 pour l’entreprise.

Le Visa Start-up Obama

Spécialisé pour les ressortissants français souhaitant créer une start-up sur le sol américain, il nécessite de détenir au moins 345 000 dollars de fonds issus d’investisseurs américains ou 100 000 dollars de fonds issus de l’état américain/ou d’organisations gouvernementales. Vous et votre équipe (de citoyens français) devez détenir au total, au moins 15% de l’entreprise. Vous devez monter un business plan avec chiffre d’affaires prévisionnel, croissance prévue et embauches potentielles, mais aussi démontrer l’intérêt économique et public de votre entreprise pour votre pays d’accueil. Un plan d’organisation de la société avec les postes de chacun vous sera également demandé.

Ce visa est valable 2 ans et nécessite de refaire une demande pour être renouvelé pour une durée de 3 ans. Les conditions pour que le renouvellement soit accordé, sont d’avoir pérennisé et rentabilisé l’entreprise, d’avoir effectué un revenu annuel d’au moins 500 000 dollars, mais aussi d’avoir embauché au minimum 10 salariés à temps plein. Suite à ce visa, vous pouvez demander le visa E2, si vous le souhaitez.

Quelle forme sociale choisir ?

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Les statuts juridiques ne sont bien entendu pas les mêmes qu’en France, voici les 4 principales formes existantes aux Etats-Unis :

Le Sole Proprietorship

Créée pour l’autoentrepreneur ou le travailleur indépendant, elle permet d’imposer directement les revenus de l’entrepreneur. Celui-ci est exonéré de certaines charges puisqu’il n’est pas obligé de s’enregistrer en tant que société. Certains secteurs exigent des démarches et autorisations administratives supplémentaires.

Le Partnership

A partir de deux personnes impliquées dans l’entreprise, c’est souvent la forme utilisée. Dans ce cas, l’enregistrement est un passage obligé. Les propriétaires sont responsables de l’entreprise et ainsi, toutes les répercussions se font sur leurs fonds propres. Dans le General Partnership, chaque propriétaire détient une part égale de l’entreprise, alors que dans le Limited Partnership, certains peuvent avoir plus ou moins de droits et responsabilités.

La Corporation

Cette forme sociale permet de diviser sa société en actions. Chaque actionnaire détient une partie de l’entreprise, mais les responsabilités et la partie fiscale ne reposent pas sur ces derniers. C’est la firme elle-même qui est responsable de ses actions et dettes. Cette forme est donc très avantageuse pour les propriétaires, car contrairement au Sole Proprietorship et au Partnership, en cas de faillite, l’état ne peut pas se servir sur les fonds propres des propriétaires. Néanmoins, fiscalement, l’entreprise subit plus de taxes : sur le bénéfice et sur les dividendes reversés aux actionnaires. Deux types de Corporations existent, la S Corp (réservée uniquement aux Américains) et la C Corp (ouverte aux étrangers).

La Limited Liability Company

Elle est à mi-chemin entre la Corporation et le Partnership. Elle est peu coûteuse en termes de taxes et impôts et limite également la responsabilité des propriétaires.

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Thierry
Ancien responsable d'unité d'un back-office au siège d'une banque, j'ai décidé de consacré une partie de ma retraite à informer toute personne à la recherche d'information dans le cadre de la gestion de son argent.